24 Juillet 2020
Il y a qq jours je demandais , si l'on pouvait aimer tous ses enfants de la même façon ( en essayant d'être le plus objectif possible ).
Si tenté que cela soit possible. ( il y a une grosse part d'inconscient dans nos comportements.).
Nombre d'entre vous on affirmés que oui.
Alors comment expliquer le fait , que bons nombres de personnes ont soufferts véritablement au sein de leur famille ( et en souffrent encore à l'âge adulte), car ils sentaient qu'ils y avait des différences de comportements ( affectifs , matériels.ou silencieux ) , qu'il y avait des préférences ( souvent jamais admises par les parents )?
Pourquoi ont-ils cette intime conviction dans le coeur?
Les pères sont les bienvenus.
Merci. EN SAVOIR PLUS >>>
Bonjour Elyxir,
Excellente question. qui force à réfléchir.
Bien sûr que la majorité s'écriera qu'on aime pareil et qu'il n'y a pas de différence. mais rien n'est plus faux.
Aimer différemment, ne signifie pas : aimer moins. Tu peux avoir des affinités avec l'un de tes gosses, qui te feront l'aimer tranquillement. Tu peux n'avoir aucun atome crochu avec un autre, qui te fera l'aimer chaotiquement, mais l'aimer quand même. L'enfant grandit. Toi, tu évolues. Les rapports changent.
L'adolescence est une nouvelle étape. Il en faut, de la volonté et de l'amour pour continuer. Garder son cap dans la tourmente où tout est dans l'extrème.
En fait, tout réside dans le dialogue et dans la levée des doutes que les enfants peuvent ressentir, à un moment où à un autre. On le sent que quelque chose les turlupine. On s'assoit, on discute. et on n'hésite pas à dire qu'on les aime.
Combien d'adultes ont attendu et attendent encore après ces mots là? C'est pas grand-chose, en fait. ça ne te tue pas de ne pas être aimé. ça t'empêche juste de vivre. et y'a des parents qui ne le comprennent pas.
Ah, toi aussi ton frère était le préféré?
On n'aime pas ses enfants de la même manière car ils sont tous différents. Par contre on peut les aimer différemment mais les uns autant que les autres en leur apportant à chacin, ce dont ils ont besoin.
parce que c'est le cas : on ne se comporte jamais de la même façon avec tous ses enfants. Et ce pour tout un tas de raisons :
1/ on vieillit, on accumule de l'expérience, on change. On n'est plus de tous nouveaux parents inexpérimentés quand on a le deuxième. Le temps et l'expérience parentale, pour ne même pas parler de toutes les autres, nous on fait changer.
2/ l'enfant n'est pas le même. L'un sera plus calme que l'autre, demandera plus ou moins d'attentions, sera en plus ou moins bonne santé, donc finalement on s'en occupera quand même différemment. Des recettes qui fonctionnaient avec l'un planteront avec l'autre. On n'agira pas strictement de la même façon.
3/ quand vous habiller votre garçon, est ce que vous vous demandez si vous allez lui mettre une jupe ou un pantalon? A priori non. Et pourtant vous aurez l'impression de ne pas les avoir traité différemment, en ce qui concerne l'habillement : ils étaient tous les deux chaudement et bien habillés. Et pourtant vous aurez évidement fait une différence. C'est juste qu'elle vous paraitra inexistante tellement cette distinction sera naturelle. Et il en va de même pour pleins de choses : investir davantage l'ainé, choyer le plus fragile, laisser se débrouiller celui qui s'en sort à l'école et passer du temps aux devoir de celui qui s'en sort plus mal, restreindre l'assiette de celui qui a des problèmes de poids tandis que les autres mangeront à volonté, serrer la vis de celui qui est turbulent et laisser de la marge aux calmes. tellement évident qu'on ne fait pas attention, on s'adapte à son enfant, on est conditionné par l'environnement. sauf que du point de vue de l'enfant, qui n'est pas forcément encore aussi conditionné que ses parents, les choses seront ressenties très différemment.
4/ Et puis, si! Deux enfants ne sont jamais identiques, l'amour qu'on leur porte est forcément de nature différente, et parfois d'intensité très variable. Ma mère préférait mon frère. Elle m'aimait aussi, mais mon frère lui apportait davantage de calins, d'amour inconditionnel, il avait bien plus besoin d'elle que moi qui était très indépendante, il était très beau tandis que je la ramenais à ses problèmes de poids et à sa peur des gros, qui réapparaissaient à travers moi. Ca ne l'a pas empêché de m'aimer, mais différemment et moins que mon frère. Mon père ressentait les choses différemment. Et alors? Vous avez déjà vu des parents parfaits, vous? Fait chier, ce tabou, ca donne un concentré de mauvaise foi tout à fait désagréable!
en tant qu'enfant, je te dirais que ce n'est pas possible et en tant que futur père, je te dirais que je ferais au mieux mais si j'ai plusieurs enfants, j'aurais certainement une préférence, c'est humain
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